Mysticisme : Accusés d’avoir ‘’tué‘’ Amobe Mevegue, les habitants du village du défunt dans une colère noire !

 

L’éminent journaliste camerounais Amobe Mevegue est décédé le 8 septembre dernier, deux semaines après s’être rendu à l’enterrement de sa mère, dans leur village natal, sis dans l’arrondissement de Sa’a au cœur de la Lékié. Sa mort impromptue n’a pas manqué de faire circuler des bruits de couloirs, supputant qu’il aurait été supprimé mystiquement par ses compatriotes, jaloux de sa réussite. Ayant eu vent de ces rumeurs, les mis en cause sont sortis de leur réserve.

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 De Metsi Mebodo à Nkol Biback et de Melick à Ondedö. La mort du célèbre homme de média le 08 septembre des suites de paludisme taraude les esprits. A Nkolbogo notamment, chaque prise de parole s’achève au milieu des sanglots. Le chagrin du deuil a pris place dans toutes les concessions du village. D’autant plus que les souvenir de son dernier séjour, restent vivaces dans les esprits. Fait inhabituel, personne ne s’est rendu au champ de la journée.

Toute la matinée durant, les populations ont convergé sur l’esplanade de la chefferie du groupement Nkolbogo, où elles ont été reçues par Jean Zogo, l'un des proches du chef de groupement absent. Ici, les jeunes qui attendaient tant d’Amobé, bouillonnent de colère. «Il était porteur de nombreux projets d’intérêt général et avait promis de participer à la lutte contre le chômage et la pauvreté. Son soutien à la promotion de la santé et l’éducation, était inestimable. Il ressort qu’Alain Olivier Mevégué était venu rencontrer ses frères le dimanche suivant l’inhumation de la coépouse à sa maman au mois d’août pour connaître leurs difficultés et recueillir les doléances. C’est ainsi qu’il a élaboré de nombreux projets au cours de ces assises.

Activités génératrices de revenus

Des projets qu’il devait financer parmi eux, une coopérative spécialisée en matière d’élevage et d’agriculture. Il entendait également mettre sur pied des commerces pour susciter d’autres activités génératrices de revenus. Une grosse activité au profit des jeunes de Nkolbogo, était donc en perspective. On apprend qu’à la suite de l’assise qu’il a tenue, le journaliste avait ouvert un compte bancaire garni de fonds pour le financement de certains des projets enregistrés. «Après l’inhumation de l’une de ses mères (une des épouses de son feu père), Amobé a tenu une autre rencontre avec ses frères et sœurs. Il a écouté leurs doléances et a à nou veau répertorier de nombreux projets avec les jeunes du village. «Il avait un sens singulier de l’écoute», dit le jeune Eloundou qui voit son avenir brisé. Figure de proue de la famille, qu’il portait sans jamais faillir, il aimait se faire appeler Ongodo Bineli du nom de son grand-père, quand il venait au village. «Alain était très imprégné des traditions et le village», indique les yeux pleins de larmes Bernadette Awono Andzama, sa belle-sœur.

«Cette nouvelle est arrivée comme un coup de tonnerre. J’étais au champ Les populations du village natal du défunt journaliste et homme de média, dans l’arrondissement de Sa’a au cœur de la Lékié, est plongé dans la mélancolie et les regrets depuis mercredi, 08 septembre date de l’annonce de son décès à paris, à peine deux semaines après son récent séjour dont les images virales parcourent la toile. DÉCÈS D’AMOBE MEVÉGUÉ Par Destin André Mballa quand les jeunes du village m’ont appelé pour m’annoncer la triste nouvelle. J’étais vraiment abattu. Je ne pouvais que pleurer à chaude larmes. Notre famille vient d’être frappée en plein coeur», dit les yeux pleins de larmes, Gaetan Ndjodo Ongodo, le petit cousin d’Amobe Mevégué. Comme lui Serge Martial Hubert Ndongo se dit dévasté.

L’oncle paternel du défunt, Jean Ntede Ongolo, par ailleurs, chef de famille, est inconsolable. Le vieil homme assure qu’il attendait plutôt un appel téléphonique de son fils comme promis au moment de le quitter en août dernier. «Lors des obsèques de sa mère, je n’ai perçu aucun signe de maladie ou de fatigue sur mon enfant. Il a donné à manger à tout le village. Qui n’a pas bénéficié de ses bienfaits ici? Mercredi matin, c’est mon épouse qui m’a annoncé cette triste nouvelle que je n’attendais pas du tout. J’ai perdu connaissance, je suis sans voix. C’est une mauvaise surprise», relate le patriarche.


De son côté, le maire de la commune de Sa’a Jean Blaise Noah Messina parle d’une grande perte pour tout l’arrondissement qui attend désormais la dépouille de ce fils dont le corps repose depuis hier après-midi au funérarium du Mont Valérien situé au 42 chemin des cendres à Nanterre (92). Une cinquantaine de Journalistes, personnalités du spectacle, des anonymes et membres de la famille ont pu se recueillir auprès de la dépouille d'Amobé Mevégué. Parmi eux, Marie Roger Biloa, Claudy Siar Harry Roselmack, Alain Foka entre autres.