Espionnage : Comment Paul Biya dribble les services de renseignements internationaux depuis 37 ans !
L’affaire Pegasus, du
nom de ce logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO Group, met
sur le qui-vive toutes les grosses institutions du monde.
En France, une enquête a révélé la surveillance potentielle de 50 000 numéros
de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016.
Par ailleurs, la liste comprend au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes
politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de
nombreux pays.
La question se pose avec acuité au moment où le monde entier
vibre au rythme d’un scandale lié au logiciel espion Pegasus.
Paul Biya, le président de la République du Cameroun est un
grand mystère. Plusieurs études ont d’ailleurs été réalisées sur lui, notamment
sur son silence. L’actualité au monde
actuellement est animée par le scandale du logiciel espion Pegasus, alors que
plusieurs chefs d’Etat sont cités dans la liste des personnes qui
ont été victime d’espionnage, Paul Biya y a échappé.
De l’avis de plusieurs analystes politiques de notre landerneau, Paul Biya échappe à ce genre d’actualité justement parce qu’il est discret et qu’il est aussi moins accessible.
Lire ci-dessous l’analyse du journaliste camerounais Henry-Paul Diabate Manden :
Aujourd’hui, nous savons que le logiciel Pegasus a servi à espionner non seulement les communications mais aussi les faits et gestes de 13 chefs d’état en Afrique. Ce qui est curieux est l’absence de Paul Biya dans cette liste. Pourtant cet animal politique par excellence, à la culture du secret chevillée au corps, peu locace, énigmatique et imprévisible devait être le client idéal du logiciel. Qui ne voudrait pas savoir ce que le N Nnomgui cogite ? Du coup, l’on se perd en conjectures, aidé par le kongossa en ré majeur des bonimenteurs qui feignent maîtriser les secrets d’alcôves. Comment fait Biya pour dribbler tout son monde ?
C’est que depuis 1982,
Paul Biya a épuisé un nombre impressionnant de numéro de téléphone.
Ensuite, il ne répond jamais directement au téléphone. Ce sont généralement des
intermédiaires triés sur le volet et interchangeables à l’humeur du Boss qui le
font. Ils prennent l’information et répercutent à qui de droit. Celui-ci
discrimine les heureux élus au repas du Seigneur. Ce qui explique pourquoi
certains qui se réclament de sa proximité attendent souvent de longs moments qui peuvent être des années
pour rentrer en contact avec
Le Nomgui. Comment dans ces conditions pister un homme aussi ondoyant ?
Or, un président comme Macron toujours affublé de son
téléphone, est facilement repérable. Rien que la possession de son numéro
permet à Pegasus, profitant de la vulnérabilité des systèmes classiques
d’informations, d’écouter toutes ses
conversations, WhatsApp et Instagram en bonus dans le forfait. D’ailleurs,
c’est à partir du message de Macron à kilian
Mbappe que les services secrets français ont su qu’ils étaient les
victimes de ce qu’ils font toujours aux
Africains en toute impunité.