Rebondissement ! Viols, attouchements, chantage : Des victimes de Martin Camus sortent de l'ombre !
Le journaliste
sportif Martin Camus Mimb est impliqué dans un gros scandale sexuel qui défraie
actuellement la chronique au 237.
Une vidéo de sextape tournée dans son bureau fait en effet la une de l’actualité.
Bien qu’il ait déclaré avoir été piégé par des personnes malveillantes, un
témoignage vient totalement remettre en doute sa bonne fois.
Plusieurs victimes de Martin Camus Mbimb sont sorties de l’ombre
suite au scandale de la vidéo sextape devenue virale sur la toile.
Parmi celles qui ont témoigné, Patricia BAKALACK militante des droits Humains,
artiste, féministe basée à Bruxelles depuis quelques années.
Voici l'intégralité de l'entretien avec Naija Tv
Patricia BAKALACK est une militante des droits Humains, artiste, féministe
basée à Bruxelles depuis quelques années. Elle s’est retirée des réseaux
sociaux pour se consacrer à ses études en sciences politiques. Mais lorsqu’elle
a appris l’affaire « Camus Mimb » qui défraie la chronique, elle a décidé de
sortir de son silence pour parler.
Si vous avez été victime, faites comme elle. Déliez les langues ! parlez ! Vous
n’êtes pas coupables mais victimes. Comment as-tu connu Camus Mimb ? C’était en
quelle année ? J'ai connu Martin en 2011 lorsque je lançais l'association
culturelle CHILD'UP Africa en faveur des enfants et jeunes en situation de
handicap au Cameroun.
Quel était l’état de vos relations ?
Ce matin encore je lisais nos échanges passés sur messenger, et je constate que
je l'appelais toujours "grand-frère". Nous avions commencé à échanger
sur les activités de l'association, lui aussi voulait créer une association, il
me donnait quelques suggestions et conseils, etc. Puis en 2012, je vivais
encore à Paris, lors d'un échange téléphonique je lui ai naturellement proposé
d'être parrain d'un événement que j'organisais à Yaoundé pour ces enfants et
jeunes, cela me semblait tellement évident. Il faut dire que nous réunissions à
cette époque jusqu'à 100 enfants à Yaoundé, encadrés par une formidable équipe
de jeunes artistes et animateurs, tous bénévoles et très engagés, et qui
avaient tous à cœur de contribuer aux bonheur de ces gamins.
Que s’est-il passé concrètement entre vous ? Il a essayé d’abuser de toi ?
C’était où et dans quelles circonstances ?
Martin a volontiers accepté ma proposition d'être le parrain de cet événement à
Yaoundé pour la cause des enfants handicapés, ça m'a énormément fait plaisir,
qui d'autre que lui pour stimuler ces jeunes et leur prouver que leur handicap
ne doit pas les limiter ? C'était une magnifique aubaine que nous avions là !
Lorsque je débarque à Yaoundé début juin 2012, je contacte Martin et nos
échanges sont toujours amicaux et cordiaux.
Nous devons bien évidemment nous rencontrer pour échanger sur ce que nous
allions mettre en place concernant sa rencontre avec les jeunes, il me dit
qu'il doit venir à Yaoundé mais avant cela il doit d'abord aller chercher sa
nouvelle voiture, toute neuve, puis venir à Yaoundé me rencontrer.
Je lui dis qu’il n’a pas besoin de faire le déplacement car, je dois me rendre
à Douala pour rencontrer un grand partenaire qui soutenait énormément
l'association depuis sa création. Je ferai certes l'aller-retour, mais nous
nous verrons. Il insiste néanmoins pour venir à Yaoundé, il me dit qu'il
arrivera dans la nuit et je lui dis que ce n'est pas grave, on se verra le
matin avant mon départ pour Douala. À 22heures passées, Martin m'appelle et il
me dit qu'il est à la rue, me demande si je peux l'héberger.
J'étais très étonnée par cette requête, mais je lui propose néanmoins mon
appartement situé à la montée Jouvence en lui précisant que je ne dormais pas
chez moi cette nuit-là. Il m'a dit qu'il allait me rappeler, j'ai attendu toute
la nuit jusqu'à 1h du matin. Il m'a appelée le lendemain matin, me demandant de
venir prendre le petit déjeuner dans son hôtel... J'ai décliné son offre car
j'avais une journée chargée, je devais me rendre à Douala ou j'étais attendue,
il propose donc de m'accompagner à Douala puisque lui aussi rentrait. Je
décline à nouveau son invitation mais il insiste.
Finalement je lui donne l'adresse où venir me chercher, c'était au
centre-ville, j'étais avec un ami qui m'avait dit qu'il ne "sentait pas le
truc", je lui avais raconté ce qui s'était passé la veille... Il était
réticent à l'idée que je voyage avec Martin, je me souviens lui avoir répondu
en rigolant "regarde, je fais le double de sa taille, et il est handicapé,
donc il n’y a pas d'inquiétude à avoir". Je suis donc montée dans sa
voiture toute neuve conduite par un chauffeur, un gars Bassa'a comme moi, donc
nous parlions tous en langue. C'est moi qui ai retiré les plastiques des sièges
de sa voiture lui disant que les garder était un comportement de villageois, il
m'avait répondu que c'était un cadeau de l'autre mpoti-man.
Je profite de ce voyage pour discuter de l'organisation de l'événement et de sa
participation, on avait quand-même 3 à 4h pour ficeler tout cela et moi ça me
faisait gagner beaucoup de temps. A mi-parcours il commence dès attouchements,
je le remets calmement à sa place et lui réitère que nos relations sont
amicales et professionnelles, rien d'autre. Il me propose donc la somme de
100.000 francs CFA, je décline à nouveau, puis il me dit que c'est la condition
pour qu'il soit le parrain de l'événement. Tu sais , avec cette association,
j'avais déjà été confrontée à tellement de salauds, mais j'étais loin de me
douter de Martin, malheureusement. Il a insisté et, juste après Edéa nous avons
littéralement commencer à nous battre, c'était une vraie bagarre, le fait de
faire le double de sa taille m'a littéralement sauvée, son chauffeur conduisait
comme si de rien n'était, il devait avoir l'habitude, il cherchait lui son
nyama, la vie n'est pas facile, comment lui en vouloir ?
Ensuite, voyant qu'il ne pouvait me contraindre par la force, il a recommencé
la flatterie, les promesses pour l'association, j'étais tellement dégoutée... A
l'entrée de Douala j'ai appelé un ami journaliste, je ne dirai pas son nom car
c'est un homme réglo et j'ai beaucoup d'affection pour sa femme. J'ai exigé du
chauffeur de me déposer à l'adresse indiquée par mon ami, Martin continuait
d'espérer, convaincu de son immense charme...
Lorsqu'arrivée ou mon ami m'attendait, il a vu de qui il s'agissait, j'ai
ouvert la portière et il m'a violemment poussé de la voiture, je me suis
retrouvée affalée sur le goudron.
Comment as-tu réagi ? Quelle a été sa réaction après cet incident ?
Il m'a bloquée de Facebook, je n'ai plus jamais eu de contact avec lui et
c'était très bien ainsi.
As-tu parlé de ça à tes proches ? Si oui, quelles ont été leurs réactions ?
Connais-tu d’autres victimes de ce monsieur ?
J'ai bien entendu raconté à cet ami journaliste que j'avais appelé à la
rescousse, et également à Stéphane Tchakam qui est malheureusement mort 2 mois
plus tard, il était alors directeur du quotidien Le Jour dont le directeur de
publication est un autre homme de médias pour qui j'ai également énormément de
respect. Bien entendu, une fois rentrée à Yaoundé je l'ai dit à ce pote qui me
mettait en garde, sa réaction a juste été : "Tu es naïve Patricia".
Je peux te dire que le salaud de Mimb m'a affranchie de ma naïveté.
Il a eu le même comportement en 2018 à l'hôtel Le Méridien à Paris avec Ide
Rosine Deumaga, ma copine, toujours un rendez-vous professionnel concernant À
NOUVEAU une association dont il disait vouloir contribuer aux activités. Le mec
a le même procédé, il utilise son handicap comme appât, on ne se méfie pas d'un
handicapé, mais à Paris il n'a pas essayé de la contraindre par la force car la
police l'aurait arrêté tout de suite.