Demande de libération des assassins de Florence Ayafor : Issa Tchiroma exige à Me Alice Nkom de présenter ses excuses aux femmes camerounaises !
Le Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC) s’est
montré très remonté contre l’avocate Me Alice Nkom, suite à la demande de
libération des meurtriers de la gardienne de prison Florence Ayafor.
D’après les membres du parti d’Issa Tchiroma, cette requête est une insulte
envers la famille de la victime et envers toutes les femmes du Cameroun.
Invitée sur les ondes d’ABK radio ce vendredi 4
juin 2021, le secrétaire général du FSNC Jeanne Nsoga exige que l’avocate au
barreau du Cameroun « et ses amies présentent leurs excuses aux femmes
camerounaises ».
Pour elle, « c’est
une insulte de demander la libération des lanceurs d’alerte. Comment peut-on se
permettre d’exiger la libération des assassins de Florence Agwafor ? ».
Par ailleurs,
la secrétaire général a évoqué la construction des stades pour la Coupe
d’Afrique des nations de football.
Notamment les rumeurs de malversations
financières : « Je trouve que c’est irresponsable, on ne peut
pas mentir sous prétexte qu’on aime son pays. On ne va pas faire de procès en
sorcellerie, au moment venu, un audit sera fait pour la CAN et on en parlera en
fonction des données qui seront mis à notre disposition. ‘Il faut savoir que
les marchés spéciaux se gèrent dans l’urgence et répondent à un certain nombre
de règles », explique-t-elle.
Covidgate
À propos de cette
lettre ouverte adressée par certaines femmes au FMI, Jeanne Nsoga rappelle que
cette institution n’est pas un parti politique : « Jusqu’ici on
n’avait pas l’information selon laquelle l’argent destiné au Covid a été alloué
à l’achat des armes, elles pourront certainement le prouver au moment venu. On
peut être contre le système de Mr Biya mais on doit faire attention aux
déclarations qui visent à ternir l’image de notre pays », affirme la
responsable.
Rappel des
faits :
Florence Ayafor,
âgée de 46 ans, mère de 3 enfants et gardienne de prison à Bamenda
(Nord-ouest), avait été enlevée le 29 septembre 2019 puis décapitée par
ses ravisseurs. La scène avait été filmée puis partagée sur les réseaux sociaux
camerounais.
On pouvait y voir,
son corps traîné sur des centaines de mètres et les hommes en train de la
décapiter vivante. La vidéo d’une horreur insoutenable, avait suscité l’émoi et
l’indignation générale. Après dix mois d’enquête, ses bourreaux ont été mis aux
arrêts et condamnés à perpétuité par la justice.