Ile Maurice : Traitée en esclave sexuelle, cette camerounaise tue son mari européen !

La camerounaise Anita Michelle Nguefack a été mise aux arrêts par les autorités mauriciennes le 27 avril dernier, suite à la découverte du corps dans vie de son mari, Rafal Tomasz Ropa, un Polonais de 49 ans. Interrogée par les limiers de la Criminal Investigation Division de Goodlands, elle a plaidé la légitime défense, et a révélé qu’elle était victimes de maltraitances de la part de son époux.

A 36 ans, la camerounaise Anita Michelle Nguefack est inculpée du meurtre de son mari. Cette mère de deux filles de neuf et deux ans soutient que depuis plus de dix ans, elle est traitée comme une esclave sexuelle par son mari.


Elle a plaidé la légitime défense après que le corps sans vie de Rafal Tomasz Ropa a été retrouvé sur les escaliers de leur appartement à Grand-Gaube.
Pour comprendre les raisons qui l’ont poussée à l’acte, il faut remonter aux débuts de cette histoire.

A la vingtaine, Anita a quitté son pays natal après avoir rencontré le Polonais Rafal Tomasz Ropa. Ce dernier, alors âgé d’une trentaine d’années, lui a fait miroiter un avenir merveilleux, lui promettant monts et merveilles.
Croyant qu’elle avait trouvé une porte de sortie en lui, elle a accepté de le suivre. Ils se sont mariés et de cette union sont nées deux filles. Ensemble, ils ont visité plusieurs pays et ont fait un crochet par les Seychelles avant de venir s’installer à Maurice. C’était il y a deux ans. Le Polonais, économiste de formation, a ouvert sa compagnie et a acheté un appartement de luxe à Grand-Gaube.

La Camerounaise était femme au foyer. Elle a raconté aux enquêteurs qu’en dix années de vie commune, elle était régulièrement violée par son mari, qui s’adonnait aussi à des jeux sexuels pervers. Elle pensait sérieusement à le dénoncer à la police et menaçait de le faire. 

La suspecte a remis des preuves étayant ses dires à la police.

 « Mon époux organisait régulièrement des partouzes sous notre toit conjugal. J’ai pu les filmer une fois. Je n’avais pas le droit de m’interposer dans sa vie car si je le faisais, il me frappait », a-t-elle raconté aux policiers en leur remettant des vidéos et des enregistrements audios.

Elle a aussi déclaré qu’un jour en rentrant à l’appartement, elle a découvert son mari en compagnie d’un couple et d’une femme.

Une source proche des Ropa confirme que « M. Ropa était un pervers. Il ne pensait qu’au sexe. Il violait souvent sa femme et aimait les plaisirs interdits. Il se droguait également ».

Les allégations de la Camerounaise ont aussi été confirmées par des proches. Ces derniers se sont rendus au poste de police pour dire qu’ils étaient au courant des agissements du Polonais.

Dans la nuit du 26 avril 2021, raconte la Camerounaise, son mari était dans un état second lorsqu’il est venu frapper à sa porte aux petites heures. Il voulait avoir des relations sexuelles avec elle et s’adonner à d’autres perversités.

« J’ai refusé. Il s’est alors mis à me frapper. Pour me défendre, je l’ai repoussé avec force. Il a chuté dans les escaliers et sa tête a cogné contre les persiennes de la fenêtre. Lorsqu’il a réalisé qu’il s’était fait mal et saignait, il est devenu encore plus agressif. Il est revenu à la charge, devenant encore plus violent dans ses coups. Il a réussi à m’attraper les mains et a menacé de me tuer. Pour me défendre, je l’ai poussé une nouvelle fois. Il est retombé et a atterri sur le palier et n’a plus bougé », a expliqué cette mère de famille.

Constatant que le père de ses filles ne respirait plus, elle s’est mise à hurler. Ce qui a alerté la nounou des enfants, qui dormait avec ces dernières. Celle-ci a alerté la police. Lorsque les policiers sont arrivés, ils ont trouvé Anita Michelle Nguefack Espe Ropa en pleurs et à genoux à côté du corps ensanglanté et nu de son époux. Elle est rapidement passée aux aveux lors de son interrogatoire et a raconté qu’elle n’avait fait que se défendre. L’autopsie a attribué le décès du Polonais à une fracture du crâne.

La Camerounaise se trouve actuellement entre les mains des autorités judiciaires Mauriciennes. Entre-temps, en observation dans un hôpital suivant le protocole du ministère de l’Égalité de genre et du Bien-être de la famille, les deux filles du couple Ropa, âgées de 9 et 2 ans, sont provisoirement confiées aux proches de leur père. Ce, jusqu’à la libération conditionnelle d’Anita Michelle Nguefack Espe Ropa, leur mère.