L'identité des 16 soldats tués par Boko Haram à Darak dévoilée par le gouvernement

Le Cameroun a connu dimanche soir à Darak (nord) une des attaques les plus meurtrières menées par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram au cours des derniers mois, faisant 37 morts, selon des sources sécuritaires. Vingt-et-un militaires et ont été tués dans cette région où opèrent les jihadistes, selon ces sources. 

De son côté, le ministère de la Défense camerounais a fait état d’un bilan de 24 morts, 16 militaires et 8 civils, dans un communiqué publié mercredi soir.

Les soldats sont : Ajang Fidelis, Aduck, Bawe Maurice Nfoa, Biambeh Felix Biambeh, Ambe Abraham Foruwa et Nkwafor Mohamed, Solomon Ngolle, Ndive Lawrence James, Baleng David Bertin, Eloundou Arnaud Claude, Minlend Nyobe, Mamoudou Gambo, Mawouli Jean, Maton Ngaman Parfait, Djondo James, Kwamo Jefferson Clinthon et Minsoko Giresse Armand.

 L’incident s’est produit dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin 2019 lorsque 300 combattants du groupe terroriste Boko Haram, fortement armés, ont attaqué Darak dans le Logone et Chari de la région de l’Extrême-Nord, a déclaré le ministre.

La riposte des forces de défense camerounaises rattachées au secteur n ° 1 de la force opérationnelle multinationale interarmées du bassin du lac Tchad a entraîné un échange d’armes féroce qui a duré plusieurs heures. Après avoir pris le contrôle de la situation, le gouvernement présente le bilan de la bataille nocturne. 16 soldats ont été abattus, tandis que huit autres ont été blessés.

 Les soldats courageux blessés se trouveraient dans un état stable et auraient été évacués vers des centres médicaux spécialisés pour y être soignés. Du côté des civils, huit ont été tués et un blessé. Le ministre de la Défense a indiqué que 64 combattants de Boko Haram avaient été neutralisés (tués), huit capturés et de nombreux autres blessés lors de leur fuite, tandis que trois lourdes machines appartenant aux assaillants avaient été détruites. Le ministre a présenté aux familles des victimes les condoléances du chef de l’Etat, commandant en chef des forces armées, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement pour les blessés.

Le soulèvement de Boko Haram, qui dure depuis une décennie, pour établir un État islamique radical dans le nord-est du Nigéria, qui a tué plus de 27 000 personnes et laissé 1,8 million de sans-abri, s’est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Une force anti-Boko Haram réunissant des soldats du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigéria a été mis en place et est toujours en train de lutter pour chasser le groupe de la région agitée du lac Tchad.


Boko Haram, divisé en deux factions dont l’une a été adoubée par le groupe Etat islamique (EI) en 2016, “conserve toute sa capacité de nuisance”, concédait alors ce responsable camerounais en ajoutant: “tant que Boko Haram ne sera pas rasé au Nigeria, nous continuerons à le subir”.
Dans les quatre pays du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger), Boko Haram commet des attentats meurtriers, des attaques contre les forces de l’ordre et procède à des enlèvements de civils.
Plus de 27.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria en 2009, et 1,8 million d’autres ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.