Retard de règles: Voici ce qui pourrait expliquer ce phénomène

 De nombreuses raisons peuvent expliquer le retard des règles. Sur des cycles réguliers, on parle de retard de règles dès lors qu’elles n’arrivent pas dans les 3 à 5 jours après la date prévue. Un retard de 1 ou 2 jours ne peut véritablement être considéré comme un retard de règles, car les cycles ovariens sont assez « capricieux ». 

Voici ce qui pourrait expliquer le retard des règles.

Retard de règles : vous êtes peut-être enceinte

Votre test a viré au rose, pas de doute vous êtes enceinte ! C’est tout à fait naturel que vos règles disparaissent. Les hormones sécrétées durant les neufs mois de grossesse « endorment » l’ovulation et empêchent la muqueuse de l’utérus de dégénérer, comme c’est habituellement le cas quand il n’y a pas eu de fécondation. D’ailleurs, vous ne les reverrez pas de sitôt ! Le retour de couches survient en moyenne 6 à 8 semaines après l’accouchement si vous n’allaitez pas.

Absence de règles : l'allaitement au sein

Lorsqu’on donne le sein, la prolactine, hormone secrété durant les tétées, bloque le fonctionnement normal du cycle menstruel et retarde l’apparition du retour de couches. Du coup, vos règles peuvent mettre 4 ou 5 mois (voire davantage pour celles qui pratiquent l’allaitement exclusif) avant de revenir après l’accouchement.

Règles absentes : la contraception hormonale progestative

Ne soyez pas étonnée de voir vos règles s’espacer, voire disparaître, si vous utilisez une contraception uniquement à base de progestérone (pilules microprogestatives, macroprogestatifs comme le Lutenyl®, stérilet ou implant). Leur effet contraceptif est en partie dû au fait qu’ils s’opposent à la prolifération de la muqueuse utérine. Celle-ci devient de moins en moins épaisse, puis s’atrophie. Par conséquent, les règles se font de plus en plus rares et peuvent ainsi disparaître. Pas d’inquiétude toutefois ! L’effet de la contraception hormonale est réversible. Quand vous décidez de l’arrêter, les cycles redémarrent spontanément, l’ovulation reprend son cours naturel et vos règles réapparaissent. Pour certaines, dès le cycle suivant.

Absence de règles : la dysovulation, ou les ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques est un dérèglement hormonal qui touche entre 5 et 10 % des femmes, et qui se caractérise par la présence de multiples follicules immatures sur les ovaires (appelés kystes par abus de langage) et un taux anormalement élevé d’hormones mâles (androgènes). Cela conduit à des perturbations de l’ovulation et à des règles irrégulières, voire absentes.

Absence de règle : être trop maigre peut jouer

L’arrêt des règles est fréquent chez les femmes souffrant d’anorexie ou de dénutrition. A l’inverse, une prise de poids excessive peut aussi conduire à un espacement des menstruations.

Absence de règles : beaucoup de sport en cause

Un entraînement sportif trop intensif peut perturber le fonctionnement normal du cycle et provoquer provisoirement un arrêt des règles.

Absence de règles : le rôle du stress

Le stress peut interférer sur la sécrétion hormonale produite par notre cerveau - chef d’orchestre de notre cycle menstruel- et bloquer votre ovulation, retardant vos règles et les rendant irrégulières. De même, un changement important dans votre vie, comme un déménagement, un deuil, un choc émotionnel, un voyage, des problèmes conjugaux… peuvent également jouer des tours à votre cycle et troubler sa régularité.

Absence de règles : lorsqu'on approche de la ménopause

Cause naturelle de l’arrêt des menstruations, la ménopause apparaît vers 50-55 ans. Notre stock de follicules ovariens (cavités de l’ovaire dans lesquelles se développe un ovule) s’épuisant au fil des ans, à l’approche de la ménopause, les ovulations se font de plus en plus rares. Les règles deviennent moins régulières, puis disparaissent. Toutefois, chez 1 % des femmes, la ménopause est anormalement précoce, débutant avant l’âge de 40 ans.

Absence de règles : la prise de médicaments

Certains neuroleptiques ou traitements utilisés contre les vomissements (comme le Primpéran® ou le Vogalène®) peuvent agir sur la dopamine, une substance chimique de l’organisme qui régule le taux de prolactine (hormone responsable de la lactation). Sur le long terme, ces médicaments sont susceptibles d’entraîner une disparition des règles.

Absence de règles : une anomalie de l'utérus

Un geste médical endo-utérin (curetage, IVG…) peut parfois léser les parois de la cavité de l’utérus et provoquer une disparition brutale des règles.