Massacre de militaires, traque du Général No Pity : Le Ministre de la Défense apporte des précisions !

 

Lourd bilan suite à la tuerie de militaires du 16 septembre dernier, dans le cadre de la crise anglophone. Une vingtaine de militaires sauvagement assassinés, et les fourgons blindés de l’armée camerounaise réduits en cendres.
L’homme qui a revendiqué ces actes, est le chef de guerre anglophone connu sous le nom de Général No Pity. Sa tête est depuis lors mise à prix, et le Ministère de la Défense a fait le déplacement en zone anglophone pour mener à bien sa nouvelle mission.

D'entrée en jeu, à son allocution qui a eu lieu hier, le ministre délégué à la présidence de la République a exprimé aux familles biologiques, ses condoléances à son nom propre et celui du président de la République, chef des forces armées. Et ce, la suite d’une série d’attaques qui ont arraché à la vie, une quinzaine de militaires dans la région du Nord-Ouest dans les attaques contre les combattants séparatistes.

A la même occasion, le Mindef a reconnu que les hommes armés sont en possession d’un matériel sophistiqué. Ce qui laisse penser à une alliance avec des forces exogènes.

Lundi dernier, le chef de la division de la communication au ministère de la Défense a apporté des précisions sur les circonstances de la mort des soldats camerounais. Il informe qu’une quinzaine de soldats et civils ont perdu la vie à Kumbo et à Bamessing dans le Nord-Ouest, à la suite des attaques séparatistes, de même que trois véhicules ont été endommagés.

Nous vous livrons ci-dessous, l’intégralité du communiqué de Cyrille Serge Atonfack Guemo, porte-parole de l’Armée camerounaise.

 

Communiqué de presse

Le Ministère de la Défense communique : dans la soirée du jeudi 16 septembre 2021, un convoi du 6ème Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) en mission de reconnaissance a été la cible d'une embuscade de terroristes lourdement armés dans la localité de Bamessing, arrondissement de Ndop, département du Ngo-Ketunjia, Région du Nord-Ouest.

A l'aide d'un engin explosif improvisé (EEI) et d'un lance-roquettes antichar (LRAC), les insurgés ont immobilisé les véhicules des Forces de Défense avant d'ouvrir un feu nourri sur ces derniers, sérieusement incapacités par la déflagration des charges explosives.

Ces événements surviennent quelques jours seulement après une autre attaque d'engin explosif improvisé visant un autre convoi militaire, dans la matinée du dimanche 12 septembre 2021, sur l'axe Kumbo-Tatum, lieu-dit Kikaïkom, arrondissement de Kumbo, département du Bui, Région du Nord-Ouest.

Le bilan cumulé de ces attaques est d'une quinzaine de soldats et de plusieurs civils tués, ainsi que de trois véhicules endommagés.

Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense transmet aux familles des militaires et civils disparus, les profondes condoléances du Chef de I'Etat, Chef des Forces Armées, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux survivants.

Il y a lieu de rappeler que cette nouvelle attaque a été, comme les précédentes, menée au mépris du Droit International Humanitaire (DIH).

De même, l'usage d'explosifs à forte charge contre les Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que des populations civiles en zones urbaines et périurbaines, voire le camouflage dans les populations civiles ou l'utilisation de celles-ci comme boucliers humains relève d'une innommable barbarie.

II importe de relever que les services de renseignement ont établi avec certitude que la montée en puissance de ces groupes terroristes, de par l'armement de gros calibre dont ils disposent et font systématiquement usage, découle en grande partie de leur jonction avec d'autres entités terroristes opérant hors des frontières de notre pays.

Il est ainsi manifeste que l'entrée en scène d'explosifs de forte capacité et de nouveaux armements consacre indubitablement le changement de paradigme dans les opérations en cours, les Forces de Défense et de Sécurité ayant pour mission de tout faire pour restaurer la paix et garantir la libre circulation des personnes, biens et capitaux sur toute l'étendue du territoire national.

En tout état de cause, l'Armée camerounaise reste déterminée à éradiquer toute forme de violences tant dans les régions crisogènes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que dans celle de l'Extrême-Nord, zones dans lesquelles il est désormais et clairement établi l'existence de liens et d'échanges d'armements sophistiqués entre les terroristes sécessionnistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec des groupes intégristes violents exogènes. /-