« j’ai été blessée d’entendre Joe Biden dire qu’il enverra 500 millions de doses de vaccin aux pays pauvres » Calixthe Beyala
L'auteure camerounaise a lancé un gros coup de gueule suite à la sortie du Président américain, Joe Biden.
En effet, Calixthe Beyala se dit profondément outrée par le caractère condescendant du communiqué du successeur de Donald Trump, au sujet des doses de vaccins envoyés aux pays africains.
De l’avis de l’écrivaine Calixthe Beyala, il est étonnant de
voir l’Africain accepter les pires choses qui lui sont faites par d’autres
peuples. « Il semble dire merci à son tortionnaire avant
d’ajouter avec un grand sourire : revenez bientôt. Depuis les temps
immémoriaux cet homme plie l’échine. On lui dit : Vous êtes un peuple sans âme,
merci ! Vous êtes des biens et vous nous appartenez : merci ! Vous êtes des
esclaves, merci, patron ! Vous êtes bêtes et imbéciles, merci patron !
Vous ressemblez aux singes, merci patron…et le tout à l’avenant ! »,
explique celle-ci.
Elle dit par ailleurs, ne pas comprendre la position du
président américain sur la disponibilité des vaccins covid-19. « Et
dans son digne combat contre les maladies, j’ai été blessée d’entendre Joe
Biden dire qu’il enverra 500 millions de doses de vaccin aux pays pauvres ! Et
il y avait du dédain dans sa voix ; et son visage portait cet air supérieur
absolument insupportable pour mes yeux ; et sa bouche qui prononçait ces mots
était tordue d’une moue de mépris. Et je me suis dit : l’Afrique n’est pas un
continent pauvre ! Qu’il serait temps que comme un seul homme, nous refusons
ces termes dommageables pour nos enfants, ces injures, ces épithètes
sales, ces termes qui rabaissent et tuent l’âme des peuples !destinés à mettre
en exergue la supériorité des blancs sur l’homme noir ! »,
poursuit-elle.
Monsieur Biden
« Je me suis dit que les Occidentaux en usaient
pour nous atteindre psychologiquement, car à force de répéter un mensonge, l’on
finit par y croire. Qu’ils manipulaient nos esprits pour créer en nous un
complexe d’infériorité. Qu’ils avaient fini par nous faire admettre que
nous sommes les derniers de la classe ! Qu’ils ont réussi à nous convaincre de
notre propre nullité… », indique Calixthe Beyala.
« Et il est temps pour chaque africain de crier au
monde entier que nous ne sommes pas pauvres ! Que l’on ne saurait définir la
richesse à partir du prisme exclusivement Occidental. Que nous sommes riches de
nos enfants ! Riches de nos soleils ! Riches de nos pluies ! Riches de nos
forêts avant d’être riches de nos sous-sols ! Riches de nos connaissances
ancestrales, parce que nous sommes les premiers habitants de l’univers ! Que
cette préséance est valable en tout ! Oh que non, Monsieur Biden, vous êtes
bien pauvre rien qu’à voir votre mine morte », précise l’auteure de
l’homme qui m’offrait le ciel.