Manifestation Genève : « le Cameroun observe l’audace d’une diaspora décidée à déposer le sicaire en chef de la dictature reptilienne »

Dans une récente tribune, l’ex-chargé de communication du MRC jette un regard sur les derniers événements qui ont défrayé la chronique au Cameroun.
Sosthène Médard Lipot analyse également la portée des manifestations organisées par les camerounais de la diaspora, dans l’optique de déloger le Président Paul Biya, de l’Hôtel Intercontinental.

Dans la mythologie grecque, Minerve est la déesse des métiers, et de ceux qui les pratiquent. Elle est également la déesse de la sagesse, de la stratégie, de l’intelligence, de la pensée élevée…

Quartier des Nations, le samedi 17 juillet 2021 : deux corps de métiers et deux entités humaines s’affrontent en mondovision, lors d’une épique bataille d’image, mieux, une joute d’opinions favorables. D’une part à visages découverts des activistes Camerounais anti-Biya face à plusieurs centaines de policiers suisses encagoulés ; d’autre part dans des tranchées, à l’hôtel Intercontinental les oligarques emmurés d’un régime dictatorial quarantenaire, et très loin à 6000 km de là l’écrasante majorité du peuple camerounais souverain, en face. Soit en tout, quatre principaux acteurs.

La police genevoise, galvanisée par des renforts venus de toute la Suisse, protège l’hôtel Intercontinental, non sans gazer les activistes dont la manifestation avait d’abord été autorisée puis interdite, les flics vont tirer et vider les citernes de ses canons à eau.  Les activistes de plusieurs organisations, portés par la légitimité populaire dont ils se revendiquent avec fierté, tiennent manifestement à envoyer un message subliminal fort au monde entier : celle d’un régime dictatorial odieux, inhumain et impopulaire.

Dans les suites à prix d’or de l’hôtel Intercontinental de Genève, le satrape et les sicaires profiteurs du régime quarantenaire. Échaudés en 2019 dans leur lieu préféré de villégiature, ils ont une fois de plus réussi à se mettre à dos les genevois habitués à la quiétude d’une cité qui avait belle réputation. Dans les villes et campagnes du Cameroun exsangue, les populations dans leur large majorité observent, effacées, l’audace des parents, frères et sœurs d’une diaspora décidée à déposer le sicaire en chef de la dictature reptilienne. Sans jubilations, de peur de subir des représailles violentes des profiteurs humiliés.