Torturé à la prison de Kondengui, Mbombock Mbock Matip écrit un message poignant à Paul Biya
Du fond de sa cellule, le
détenu Mbombock Mbock Matip a rédigé un message de détresse au Chef de l’Etat Paul
Biya.
Victime de sévices et de traitements inhumains en détention, l’activiste, et
président de la Ligue Nationale de Défense des Droits des Personnes
Défavorisées, a dénoncé les exactions de ses geôliers.
Depuis la nuit du 7 août 2020 à 10h, l’activiste dit avoir été enlevé par
le colonel Émile Joël, commandant de la sécurité militaire(Semil), qui, va
le torturer dans ses bureaux sis au ministère de la défense à Yaoundé,
puis le conduire au secrétariat d'Etat à la défense, avant d’être finalement
jeté à la prison centrale de Koondengui.
Lea-camer vous propose l’intégralité de sa sortie :
‘’ Son Excellence Paul BIya, Président de la république de tous les
camerounais,
Je ne sais pas si vous êtes au courant que je suis privé de ma liberté
depuis le 17 août 2020 à 10h, le jour que votre colonel Émile Joël Bankoui
commandant de la sécurité militaire(Semil), m’avait enlevé à mon domicile sis à
Yaoundé avec ses six(6) brigands non identifiés lourdement armés, sans
convocation, mandat d'emmener ou mandat d’arrêt.
Torturé par votre colonel cité au-dessus ce jour même de 11h à 22h dans ses
bureaux sis au ministère de la défense à Yaoundé au Cameroun, et puis conduit
au secrétariat d'état à la défense chargé de la gendarmerie(Sed) à 22h d'où
j'ai été gardé à vue pendant trois semaines, abusivement et illégalement dans
les conditions animales, dans ses sombres cellules construisent pour les
détenus politiques. Sans plainte déposée et sans un plaignant jusqu'à ce jour,
j'avais été forcé d'être auditionné sans la présence d'un avocat au service
centrale des recherches judiciaires au(SED).
Le motif retenu là-bas était la diffamation en complicité, Jai diffamé qui
alors que je n'ai pas de plaignant.
Le 07 septembre 2020, j’ai été surpris d'être présenté à 22 h avec ce motif
civile au tribunal militaire et devant un juge d'instruction militaire en
service au tribunal militaire de Yaoundé, le lieutenant-colonel magistrat
militaire Misse None Jacques Baudouin, qui sans interrogatoire à ma personne
mais avec beaucoup de menaces, ferma ses yeux et signa mon ordonnance de ma
mise en détention provisoire pour une durée de six mois ,allant du 07 septembre
2020.au 07 mars 2021,et cette même nuit, il change le motif de diffamation en
complicité pour devenir le motif de propagation des fausses nouvelles.
Et si mes calculs sont exactes ma détention provisoire illégale et abusive
est arrivé à son terme depuis le 07 mars 2020 et à jamais elle ne m'a plus
jamais été notifiée pour une détention provisoire illégale et abusive
prolongée.
Monsieur le Président de la république du Cameroun,
Mes droits sont d'une atteintes graves,mes droits sont Bafoués, je suis
atteint aux tortures animales.
Monsieur le président vous l'êtes pour tous les camerounais je pense, sauf
si vous nous feriez un discours, pour nous démontrer que c'est pour une classe
des personnes d'en haut que vous êtes Président comme j'entends dans les
commentaires.
Monsieur le président,
Pourquoi je suis séquestré, sinistré, prise en otage et en captivité par vos
collaborateurs militaires et civils ? J'ai fait quel mal ?
Non je n'ai pas fait un mal, au contraire j'ai dénoncé ceux qui voulaient
vous tuer et prendre le pouvoir par les armes et donc votre colonel Émile Joël
Bankoui le commandant de la sécurité militaire est complice, et aussi j'ai
dénoncé Oswald Babine votre directeur du cabinet civile adjoint avec aussi
preuves, après mes investigations approfondies comme le commanditaire des
braqueurs de la nationalité camerounaise arrêtés au Togo pour braquage d'une
Mercedes de classe au mois de mois 2020.
Pourquoi moi le dénonciateur avec des preuves, je suis détenu en prison,
alors que les puchistes sont en liberté ?
Monsieur le président de la république,
Pourquoi donc nous autres nous sommes camerounais ?
Qu'allons-nous raconter nos enfants demain concernant notre pays que vos
collaborateurs ont tout détruit ?
Quand la communauté internationale va s'intéresser sur mon dossier en
démontrant que le Cameroun est le premier pays au monde qui ne respecte les
droits de l'homme, et vos collaborateurs feront encore les sorties inutiles
pour tromper le monde ? alors que me voici, victime d'abus d'autorité et du
pouvoir par vos collaborateurs ?
Monsieur le président de la république du Cameroun,
Saviez-vous qu’à mon niveau, je vous ai soutenu en vrai, le genre que même
vos collaborateurs nommés et élus avec les caisses noires ne pourront pas
atteindre ?
Monsieur le président de la république,
J'apprends que vous êtes le plus renseigner de tous les camerounais, je veux
savoir pourquoi vous me laissez en détention abusivement et Illégalement à la
prison centrale de Yaoundé kondengui au Cameroun, ma liberté et mes droits
bafoués depuis huit(8) mois aujourd'hui que j'ai abandonné mes pauvres qui ne
comptent que sur moi et n'ont pas pu fréquenté cette année ?
Monsieur le président de la république,
Si meurt en prison aujourd’hui, mon péché, mon délit ou mon crime contre la
constitution camerounaise est le quel ?
J'ai des preuves d'avoir saisi plusieurs de vos collaborateurs pour les
informer de ma situation, mais personne ne veut rien faire alors qu'il s'agit
d'une affaire sensible pour notre pays.(j'ai toutes les décharges)
Au secours
Au secours
Au secours la communauté internationale, le Cameroun est un beau pays, mais
se sont ses dirigeants infidèles qui sont les gens sans foi et ni loi.
Signé : le combattant de tous les temps, Mbombog Mbog Matip Emmanuel, le
Communicateur social au Cameroun, Directeur de Publication du Journal climat
social et Président de la ligue nationale de défense des droits des personnes
défavorisées muselé depuis la prison centrale de Yaoundé Kondengui au Cameroun.
Vive le Cameroun !!!