Viols sur enfants, homosexualité, homicide : La fille du maire de Yaoundé acquittée !
Mme Zoa Suzanne a
fait face au juge pour complicité de d’outrage
suivi de viol, violences et homosexualité commis sur ses deux enfants décédés
dans des conditions atroces en 2018.
La fille du maire de Yaoundé a été inculpée en même temps que son amant, et le
pasteur exorciste Atangana Mbida André Guy.
Le Tribunal a finalement rendu son verdict le 26 février 2021.
Voici l’épilogue de cette sordide affaire.
Tout remonte à la
mort tragique de Luc Brandley Rayane Messi, âgé de 10 ans et de sa petite sœur
Madeleine jade Ndzié Messi qui avait à peine 2 ans à l’époque des faits,
décédés dans des circonstances troubles au quartier Efoulan à Yaoundé en 2018.
M. Atangana Mbida
André Guy, le pasteur exorciste, condamné à un emprisonnement à vie, au
paiement d’un franc symbolique sollicité par le plaignant et père des victimes.
Il devra également
payer au trésor public, la somme de 46000 francs représentant les frais de
justice. Le collège des juges en charge du dossier avant le prononcé de la
décision finale, avait déjà déclaré M. Atangana Mbida non coupable de viol et
homosexualité au bénéfice du doute. En revanche il a été reconnu coupable des
faits de violences (sévices corporels atroces) ayant entraîne la mort brutale
des deux enfants.
Mme Zoa Suzanne
accusée de complicité de l’ensemble des faits initialement reprochés à son
amant, a, quant à elle, été purement et simplement acquittée pour défaut
d’intention et faits non établis. Elle quitte dans les prochains jours la
prison centrale de Yaoundé Kondengui où elle a été incarcérée depuis plus de 2
ans en compagnie de M. Atangana Mbida André Guy.
Dans son
réquisitoire sur la peine, le représentant du parquet qui avait déjà requis la
condamnation des deux accusés, s’est incliné malgré lui, devant le verdict du
tribunal «Après la décision du tribunal, j’aurai pu me taire, mais l’horreur
des actes posés par les accusés, et décrits au cours de ce procès, ne permet
pas que je me taise. Je suis outré par ce qui est arrivé», a confié le
magistrat du parquet. 11 a, par ailleurs noté que cette décision ne libère pas
en réalité Mme Zoa Suzanne condamnée à vie depuis 2018 avec la disparition
tragique de ses deux enfants. «Qu’elle soit hors ou derrière les barreaux, elle
portera cette condamnation toute sa vie», a indiqué le représentant du
ministère public.
La bêtise humaine
S’agissant du cas de M. Atangana Mbida, le magistrat du parquet a déclaré que le pasteur exorciste est un calculateur qui vivait des revenus de son amante. «Luc Brandley Rayane Messi, en voulant protéger les intérêts de sa maman face à un gigolo, a signé son arrêt de mort», a-t-il noté. Pour lui, ce procès donne l’occasion de comprendre que l’élimination du jeune Brandley fait partie de la bêtise humaine infinie dont l’exorciste Atangana Mbida a fait preuve dans le seul but de maintenir le contrôle sur la mère des deux infortunés.
Il demande au
tribunal d’avoir la main lourde dans sa décision, notamment en s’appuyant sur
l’article 350 du code pénal qui prévoit l’emprisonnement, à vie. -Ainsi
dit-il,-le pasteur qui prétend détenir les pouvoirs de délivrance, va tout au
long de son séjour en prison, délivrer les âmes possédées des détenus. Une
telle décision sera, conclut le représentant du parquet, un hommage mérité à la
mémoire des deux enfants disparus.
Les avocats de M.
Atangana Mbida, pour leur part, ont soutenu que leur client n’est pas un
monstre mais un être humain qui peut se tromper. Un exorciste qui a fait ses
preuves dans la famille des Messi. Pour les avocats, le tri bunal doit accorder
des larges circonstances atténuantes au pasteur qui ne voulait que.le bien des
enfants qui sont passés malheureusement de vie à trépas.
Par ailleurs, les
avocats ont évoqué la bonne tenue de leur client devant la barre, sa qualité de
délinquant primaire, son plaidé coupable qui a évité de prolonger inutilement
les débats. Les hommes en robes noires ont demandé au tribunal d’infliger une
peine qui puisse permettre à ce jeune homme de 31 ans de se resocialiser. Le
collège des juges n’a pas été convaincu par l’argumentaire des avocats de la
défense.
En rappel, M.
Bengono avait découvert, en avril 2017, le culte mystique pratiqué par le
pasteur Atangana sur ses enfants, notamment : «une forte odeur d’encens se
dégage de cet appartement; […] les pièces internes |…| ont des schémas sur le
sol faits de sel teinté en vert représentant des figures en forme de croix,
triangles, des épées et de pentacles sur lesquels sont » visibles des
restes de bougies consommées. Le père des enfants apprenait plus tard que M.
André Guy Atangana «tait boire des potions dont lui seul connaît la composition
ainsi que les effets» à la fille de M. Bengono alors âgée de 1.8 mois.
La procédure qui
arrive à son terme aujourd’hui, a connu assez de péripéties, notamment le fait
que le rapport de la police judiciaire tout comme la plainte déposée par M.
Bengono contre Mme Zoua au sujet de «l’assassinat» de se(s enfants n’ont pas
été pris en compte au cours de l’enquête judiciaire. Au début, de cette
procédure judiciaire, l’inculpée avait bénéficié d’une remise en liberté
conditionnelle, avant qu’une instruction du garde des Sceaux ne provoque son
placement en détention provisoire à la prison de Yaoundé-Kondengui. ”
Aujourd’hui, elle réédite l’exploit en bénéficiant d’un acquittement pur et
simple.