Viré à la veille du CHAN, l'ex-coach Clément Arroga crache ses vérités et accable Mouelle Kombi !

L’ancien sélectionneur des Lions A’ est sorti de sa réserve après plus d’un an, suite à son limogeage impromptu, pour des raisons encore obscures pour l’opinion.
Suite au fiasco de l’équipe du Cameroun au CHAN 2020, Clément Arroga dénonce toutes les roublardises qui minent le monde du football au pays de Paul Biya.

Nommé en septembre 2019, Yves Clément Arroga, avait signé un contrat de deux ans à la tête de l’équipe du Cameroun des joueurs locaux, qui préparaient le CHAN de janvier-février 2021.
Mais de nombreux dysfonctionnements ont été enregistrés au sein de l’équipe. Des problèmes, en partie dus aux rapports conflictuels entre le collège de superviseurs, conduit par Fils Ngweha Ikouam et le sélectionneur. Le ministre a donc choisi. C’est Yves Clément Arroga qui a été sacrifié à trois mois du CHAN 2020.

Yves Clément Arroga qui avait jusqu’ici garder le silence sur son licenciement impromptu s’est récemment confié chez nos confrères du magazine Lion Indomptable. Très affecté par cette première expérience, qui n’a pas pu aller à son terme, le technicien s’est voulu quelque peu philosophe.

‘’ J’ai pris cette affaire comme une philosophie. Vous savez, dans la vie, il y a des choses qu’on n’attend pas qui arrivent. Du coup, quand ces choses-là vous arrivent, il faut philosopher, il faut prendre ça sportivement, il faut projeter son avenir et essayer de voir ce qu’il y avait lieu de faire ou alors essayer d’améliorer certains aspects et continuer de faire ce qu’on croit mieux faire. Je ne connais pas une faute que j’ai faite. J’ai fait mon travail humblement, et il y a des forces exogènes qui sont intervenues. Moi j’ai pris ça sportivement et je compte toujours travailler avec mes idées. Personne ne va me les changer. Je suis à la disposition du gouvernement de la République et du sport camerounais pour apporter ce que je sais faire, parce que c’est ce que j’ai de plus cher ‘’, ont retranscrit nos confrères dans les colonnes du magazine le 9 février 2021.

Clément Arroga dénonce également un environnement toxique caractérisé par l’ingérence quasi répétée du Ministère des Sports et de la Fédération dans la gestion de l’équipe. Cette dernière est illustrée par la mise sur pied par Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports, d’un comité de superviseurs.

‘’ Beaucoup de choses ont été dites et j’ai vécu beaucoup de choses. Et, l’une d’elle c’est ça. Quand vous avez des superviseurs qui ont un job description et qui sont appelés à aller voir et analyser le jeu des adversaires et apporter les résultats de ces analyses au staff technique, et qu’ils ne jouent véritablement pas leur rôle, mais entrent dans le rôle de l’entraîneur, ça devient un problème. Du coup, on devait s’attendre à ce qui s’est passé. Moi j’étais calé dans ma philosophie de jeu et de choix des joueurs, c’est-à-dire, des joueurs compétitifs du championnat camerounais, des joueurs que j’ai vus à l’œuvre. Je n’étais pas là pour accepter une liste de joueurs que je ne maîtrise pas ‘’, a-t-il conclu.

Notons que l’équipe nationale du Cameroun a fait face à de nombreux problèmes internes tout au long de ce championnat.
Il y’a d’abord eu l’ingérence d’un marabout qui réduisait considérablement la marge de manœuvre du coach, et ensuite les problèmes d’indisciplines qui ont conduit à la sanction de plusieurs joueurs.