‘’ A ceux-là qui se sont attaqués à mon physique, je vous souhaite de ne pas vivre ce que j'ai vécu depuis ma naissance ‘’ Martin Camus Mimb
L’un des chroniqueurs sportifs les plus reconnus du
Cameroun et même de la sous-région, a récemment été victime d’un vrai lynchage
sur les réseaux sociaux.
Dans les commentaires et les posts, ses détracteurs s’attaquaient directement à
son physique.
Bien que connu pour son esprit de dépassement en pareilles circonstances,
Martin Camus a quand même laissé un message fort à ces internautes qui l’ont
crucifié à cause de son handicap.
Lecture.
MON CHAN
D'HONNEUR !
Quel bonheur j'ai
eu à vivre pour la première fois de la vie, une compétition masculine majeure
de football, chez moi au Cameroun. Chaque fois que je prenais ce plaisir à
l'extérieur, je me demandais toujours, quand est-ce que je vivrai cela à
domicile. C'est fait, et je savoure abondamment jusqu'à cet instant. J'aurais
aimé commenter comme je le faisais chez les autres. Les opportunités n'ont pas
manqué, les propositions étaient légion, mais je voulais savourer cette
compétition chez moi, en électron libre, aux frontières du reporter et du
supporter. Je me suis régalé. Je voulais surtout donner la possibilité à mes
jeunes frères, de vivre ici, ce que moi j'avais déjà vécu ailleurs. Et ils se
sont éclatés sur les antennes de RSI 92.3FM et de la CRTV. Je suis heureux et
comblé. Parcequ'au soir de ma carrière, dont les sonorités vespérales se
signalent, je voudrais dire à haute voix j'ai fait pour moi et pour les autres.
Cette compétition
m'a permis de voir deux ou trois types de compatriotes...
- Ceux ont le
pouvoir, et qui le temps de la compétition, se sont donnés pour objectif
d'utiliser l'enduit de réussite de la compétition pour se faire une place au
soleil, en oubliant qu'ils ne recevaient pas que les camerounais, que les
étrangers n'ont rien à faire de leur statut et de leur promotion, et au final
ils ont multiplié les erreurs et les fautes qui ont failli plomber toute la
compétition.
-Ceux qui ne
savent pas grand chose de ce type de rendez-vous, qui ne veulent rien apprendre
de ceux qui savent, qui ont l'impression que la décision de leur confier les
responsabilités, était accompagnée par un logiciel d'intelligence, qu'il
suffisait d'activer en arborant les vestes ou en exhibant leurs badges. Ce sont
eux, qui sont à la base des marchés en tout genre( Location des voitures dont
certaines appartiennent à des particuliers, livraison des sandwichs de Yaoundé
pour Douala et même Limbé, travaux bâclés de communication et autres...).
Ceux-là, intéressent fortement les audits.
-Ceux qui ne
veulent rien savoir, qui voit en la réussite du Chan un mandat supplémentaire
pour le pouvoir en place, et qui doivent attaquer l'honneur de tous ceux qui
pensent que les choses vont bien. On a eu droit au grossissement des faits, aux
attaques personnelles, aux souhaits de catastrophismes des délégations
étrangères qui n'avaient rien à voir, ni avec nos problèmes, ni avec nos
frustrations. Dieu merci, toutes sont rentrées sans aucun souci.
Certains d'entre
vous, qui me lisez avec des faux profils ou pas, se sont attaqués à mon
physique. Je vous souhaite de ne pas vivre ce que j'ai vécu depuis ma
naissance, ni un seul de vos enfants. Parceque pour arriver où je suis, ils
devront compter des hectolitres de transpiration, des tonnes d'humiliations,
des kilomètres de souffrances. Si j'ai dompté tout cela, vos attaques sont des
caresses. Lorsque tout cela se déroulait chez les autres, j'étais votre unique
voix de salut. Lorsqu'on arrive ici, vous espérez devenir le SALUT. À mes
"confrères " qui ont pris ce plaisir, les trophées se gagnent sur le
terrain, et les étrangers en venant chez vous, savent qui a l'habitude d'être
bien habillé et qui s'endimanche pour l'occasion pour exister.
À mes
"amis" qui se cachent à travers d'autres et des profils pour faire
des attaques, je sais ce que vous vivez au quotidien d'avoir à subir ma
lumière. Aux citoyens qui savent ce que c'est que la compétence et le respect,
qui ont spontanément fait barrière à la bêtise et à l'idiotie, soyez rassurés,
je suis dans le ring de la vie depuis plus de 40 ans, aucun coup ne m'a envoyé
au tapis, maintenant que je domine aux points et que je veux lâcher le dernier
Uppercut pour mettre KO tout le monde, je veux juste vous entendre crier :
"Martin Bomaye!" "Martin Bomaye!" Que Dieu vous bénisse.