Les vérités crues de Pascal Affi N’Guessan à Ouattara: ” Un peuple qui se lève est toujours une menace pour une dictature “

Réunis à Abidjan le 16 octobre, l'opposition ivoirienne déploie les moyens nécessaires pour le report de la présidentielle du 31 octobre prochain. A ce sujet, Affi N’guessan, candidat au nom du FPI a dit que l’opposition ira ” jusqu’au bout ” pour obtenir des discussions avec le régime Ouattara. Le président de la branche légale du FPI ne rate donc aucune occasion pour s'en prendre au chef de l'Etat.


” Nous irons jusqu’au bout parce que notre combat est juste ! L’histoire nous apprend que les combats justes l’emportent toujours “, a déclaré Pascal Affi N’guessan à la question d’un journaliste qui lui demandait que ferait l’opposition au cas où malgré leurs protestations, les opposants n’arrivaient pas à bloquer l’élection présidentielle.

L'ex-poulain de Laurent Gbgbao a clairement fait savoir que ses partisans ne respecteront guère la mesure d’interdiction de manifester sur la voie publique édictée par le gouvernement jusqu’au 1er novembre.

” Les Ivoiriens ne sont obligés de se soumettre à des décisions illégales “, a-t-il soutenu avant de prévenir le président Alassane Ouattara. ” Un peuple qui se lève, c’est toujours une menace pour une dictature “, a prévenu Affi. S’il s’est déclaré toujours candidat à l’élection, Affi a expliqué se battre en ce moment pour lever les obstacles qui l’empêcheraient de gagner.

Au nombre de ces obstacles, il a cité le Président de la Commission Électorale Indépendante, qui selon lui est ” au service du régime “ et donc “ ne mérite pas de diriger la CEI “. C’est pourquoi dénonçant un ” coup d’État électoral ” et ” un coup d’État constitutionnel “, Affi a demandé aux Ivoiriens les actions suivantes:

“Empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral; empêcher l’affichage électoral; empêcher les meetings de campagne; empêcher la distribution et le retrait des cartes d’électeurs; manifester dans les formes et par tous moyens appropriés leur opposition au coup d’État électoral en cours“.

Pour le candidat Affi qui vise par ces actions “ une vraie élection “, l’heure n’est plus à la reculade au risque de trahir une cause . “Nous n’avons pas le droit de reculer. Ce serait trahir une cause historique ; bâtir une Côte d’Ivoire vraiment réconciliée et vraiment démocratique”, a-t-il déclaré.