Cas d'abus sexuels: L'Etat engagé à faire tomber les masques au sein de l'équipe de riposte contre l'Ebola !

Un énorme scandale au sein de l'équipe de riposte contre l'Ebola a éclaté à l'est de la RDC. Le Dr Muyembe avait d'ailleurs fait une sortie mettant en garde les auteurs d'aussi graves allégations. Dans une déclaration officielle de ce 09 Octobre 2020, il semblerait qu'il ne s'agissent plus de rumeurs mais de réalité. 


Les ministres congolais en charge du genre, des droits humains et de la santé, ont tenu un point de presse sur la délicate question des abus sexuels au sein de l'équipe de riposte contre l'Ebola. Les autorités qu'ils représentent s'engagent à diligenter une enquête pour mettre la main sur les coupables et les poursuivre. 

« Le gouvernement de la RDC reste saisi par la question des violences sexuelles à l’encontre des femmes et tous ces cas précis qui se sont déroulés à l’Est du pays au cours de la lutte contre la maladie à virus Ebola. Nous nous sommes engagés, nous allons poursuivre les enquêtes jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur ce dossier. Plus jamais on ne devrait continuer à tolérer les violences sexuelles. Les femmes sont des personnes à part entière. A expliqué le Ministre du genre,  Béatrice Lomeya avant de promettre: « Qu’ils (auteurs) soient nationaux ou étrangers, nous utiliserons toutes les voies de droits pour que la sanction soit exécutée et que les victimes soient rétablies dans leurs droits. »

Quant à Eteni Longondo, ministre en charge de la santé évoque, le personnel de santé congolais pourrait bien être impliqué dans cette sombre affaire: « En dehors des fonctionnaires internationaux qui étaient les plus nombreux à s’impliquer à ces actes d’exploitation sexuelle, il se pourrait que nous ayons l’implication de nos compatriotes. C’est pourquoi le gouvernement congolais va agir » Déclare-t-il !

André Lite, le Ministre des droits humains conclut le point de presse en rappelant la responsabilité de l'Etat à chercher les coupables pour les punir: « Notre pays n’a jamais obtenu des condamnations lorsqu’il y avait ces genres de dénonciations. Et s’agissant de ce dossier, nous allons nous donner les moyens de parvenir aux résultats escomptés. C’est-à-dire amener les présumés coupables à rendre comptes de leurs actions.» 

Rappelons que 50 cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part des employés de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et de certaines ONG lors de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, ont été enregistrés