La libération des proches de Soro évoquée, Ouattara sous pression.

En exil forcé en France depuis son retour manqué en Côte d'Ivoire le 23 décembre dernier, Guillaume Soro ne figure pas sur la liste des candidats retenus pour l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. Toutefois, dans un arrêt publié ce mardi 15 septembre 2020, la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) exige le retour de l'ancien président de l'Assemblée dans la course à la présidentielle. Alors que le pouvoir d'Alassane Ouattara n'a pas encore fini d'encaisser ce coup, l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) vient d'exprimer son inquiétude.



Cela fait des mois que des proches du député de Ferké, sont détenus derrière les barreaux. Il s'agit d'Alain Lobognon, Kanigui Soro, Soumaila Yao, Loukimane Camara et Kando Soumahoro.

Dans un communiqué publié le mercredi 16 septembre 2020, l'Assemblée parlementaire de la francophonie a exprimé son inquiétude sur la situation. " Le Secrétaire général parlementaire ainsi que le président et les membres de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie expriment leur vive préoccupation face au sort des parlementaires de l’opposition incarcérés en Côte d’Ivoire", indique la note.

L'APF fait remarquer que "plus récemment, le Comité des droits de l’Homme de l’Union interparlementaire, lors de sa réunion du 29 mai dernier, s’est vivement inquiété de la situation de ces cinq députés qui sont toujours incarcérés sans jugement". 

Cette organisation proche du pouvoir, note qu' "aujourd’hui, la situation de ces parlementaires reste inchangée". Fidèle aux valeurs de la démocratie et soucieuse du respect de la liberté d'opinion et d'expression, l'Assemblée parlementaire de la francophonie déplore la situation que vivent ces députés militants de Guillaume Soro.