Constitution, validation de la candidature de Ouattara : Yasmina Ouégnin crache ses vérités.

La validation de la candidature du président Alassane Ouattara par  le Constitutionnel continue de faire couler beaucoup d'encre de salive. Yasmina Ouégnin a tenu de se prononcer sur cette décision du CC et la Constitution ivoirienne. La députée de Cocody a ouvertement livré sa position à travers une publication sur sa page Facebook.

La députée de Cocody estime que "plutôt que de se présenter comme un instrument indispensable à la consolidation de la Démocratie, nécessaire à l’Unité nationale et seul à même d’assurer la Paix", ce projet de révision constitutionnelle représente "le fruit de calculs bien trop intéressés et partisans". C'est d'ailleurs ce qui a motivé sa décision de ne pas voter "Oui".

Après avoir gardé le silence au moment où le débat sur l'éligibilité d'Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020 faisait rage, Yasmina Ouégnin a décidé de dire ses vérités. "Par respect pour les Institutions de la République, notamment notre Conseil Constitutionnel, je me suis volontairement abstenue de tout commentaire, attendant que les membres de cette haute instance puissent trancher la question", a écrit la présidente du groupe parlementaire Vox Populi sur les réseaux sociaux.

Même si elle reconnait que la décision du Conseil constitutionnel de valider la candidature du président sortant "met fin à la controverse d’un point de vue juridique", la fille de l'ex-ambassadeur Georges Ouégnin soutient que cette décision "ne vide pas pour autant de leurs contenus, les nombreuses récriminations politiques et contestations sociales qui n’ont cessé de prospérer, depuis l’annonce de sa volonté de briguer un 3e mandat par Monsieur Alassane Ouattara". Tout en "regrettant les motifs exposés par le Conseil constitutionnel", Yasmina Ouégnin s'est ouvertement insurgée contre "cette violation flagrante de notre Loi fondamentale dont ses membres se rendent complices".

Avant d'ajouter que le rejet des candidatures de poids lourds de la scène politique ivoirienne, notamment Guillaume Kigbafori Soro, Mamadou Koulibaly, Albert Mabri Toikeusse et Laurent Gbagbo, ainsi que la "caporalisation des différents organes en charge du processus électoral, finissent par donner plus de relief à cette forfaiture qui malheureusement fera date".

Puis de conclure :  "la validation illégitime de la candidature du président sortant s'inscrit, assurément, dans une logique de préservation des acquis d'un groupement politique au détriment de l’intérêt général, dont le président de la République devrait pourtant demeurer le garant".