PAUL BIYA SOUFFRE D’ALZHEIMER ET DE SÉNILITÉ

Tel un robot cabossé activé par une télécommande, s’arrête et s’immobilise devant les invités comme un poulet sans tête, Paul Biya décrit par ses condisciples. Le cerveau est disjoncté. Le regard est vide comme coupé du monde entier . Et c’est Chantal Biya, telle une infirmière qui surveille un papy dans une maison de retraite, qui prend les deux bras ramollis du président de la république pour les soulever comme deux troncs d’arbres, pour saluer le public . Premier acte.



Dans son propre palais où il réside depuis 37 ans, Paul Biya ne sait plus la direction qui mène dans ses appartements privés. Les lampes rouges s’allument dans son cerveau. Il veut foncer dans le sens interdit. Chantal Biya lui souffle dans les bronches et lui indique le sens contraire d’un geste du bras à la manière d’un agent des forces de l’ordre qui dirige la circulation. Deuxième acte.

Trop lent, très nonchalant, parlant parfois seul, vacillant, fuyant rapidement ses invités, les gestes de Paul Biya piloté par son épouse, laissent cois et inquiètent les spécialistes qui y voient la montée vertigineuse de la maladie d’Alzheimer doublée d’une sénilté.



Âgé de 87 ans, Paul Biya montre des signes de sénilité depuis près de deux à trois ans, selon ses proches du palais. La sénilité désigne l’état d’une personne âgée dont les capacités intellectuelles et physiques sont diminuées. Plusieurs signes avant-coureurs peuvent alerter l’entourage. 

La sénilité est le plus souvent liée à l’âge, mais elle peut également être causée par certaines pathologies vasculaires ou addictions. La baisse des capacités mentales est généralement caractérisée par une perte de mémoire immédiate, des troubles du sommeil, un changement de personnalité, des difficultés psychomotrices. Et quand on voit Chantal Biya aider son mari à soulever les bras pour saluer ses invités, on y est!



Le premier signe le plus fréquent de la sénilité est que la personne se répète, oublie ce qu’elle vient de dire quelques instants auparavant, cherche des objets, oublie des rendez-vous, incapable de mémoriser les faits récents. Et quand on a vu Paul Biya, de retour du sommet de Dakar, sortir un papier de sa poche pour lire deux phrases pour déclarer la guerre aux sécessionnistes anglophones à la descente de l’avion, on a commencé à soupçonner qu’il n’avait plus une bonne mémoire.

La désorientation dans les environnements familiers, le manque d’équilibre ou de coordination physique sont les dernières étapes de la sénilité; et c’est ce qui est arrivé à Paul Biya en direct à la télévision d’État.



Par ailleurs, à voir Paul Biya qui n’affiche plus une forme olympique, et qui se déplace à cloche-pied, il pourrait bien être atteint de la maladie d’Alzheimer. Les signes avant-coureurs sont la lenteur ou la difficulté du mouvement, la rigidité, et le tremblement. Les signes les plus souvent constatés sont discrets ; il s’agit de fatigabilité et de difficulté à se concentrer ou d’une baisse de rendement dans la réalisation des tâches quotidiennes.

Quand on remonte le temps à travers le dédale d’un répertoire des derniers actes supposés posés par le chef d’Etat , on comprend qu’il n’a plus toutes ses capacités à diriger. Sinon , comment comprendre la promotion de Ferdinand Ngoh Ngoh comme ministre d’État secrétaire général à la présidence de la république au moment où ce dernier est mazouté des scandales des détournements de la calamiteuse CAN?



Maintenant , on peut expliquer la délégation de signature à cette personnalité issue de la sphère familiale de la Première dame: c’est Chantal Biya qui soulève les bras de Paul Biya, c’est elle qui lui montre la direction, c’est elle qui le nourrit, c’est elle qui fait nommer, c’est elle qui dirige le papy affaibli et c’est aussi elle qui dirige effectivement le Cameroun.