Scandale sexuel : Une blogueuse camerounaise gagne la bataille contre le présumé prédateur sexuel Benjamin Nwall !

Pour promouvoir l'entrepreneuriat féminin en plein essor, la société UBA a pris l’initiative louable de programmer ce jeudi 30 juillet 2020, un webinaire en ligne adressé aux femmes sur la plateforme Zoom, intitulé Masterclass UBA Ladies.
Toutefois, le visage attribué à ce projet certes louable a toutefois suscité l’indignation de la bloggeuse Vanessa Azar.
Pour cause, il s’agissait de Benjamin Nwall, un prétendu prédateur sexuel, accusé par plusieurs femmes de harcèlement et d’abus.
Voici ce qui s’est passé !

Entrepreneur camerounais fondateur de Bliss Sarl, une entreprise spécialisée dans le conseil, la formation et la transformation des ressources humaines, Benjamin Nwall a travaillé dans des entreprises telles que Guinness Cameroun, Pectem Cameroon Company ou encore Addax Petroleum Cameroon Company. Mais un point noir ponctuerait son CV, celui d’avoir été limogé d’un de ses précédents emplois pour cause de harcèlements sexuels présumés.

 

C’est ce caillou dans la chaussure qui a fait sortir de ses gongs Vanessa Azar, créatrice et bloggeuse d’origine camerounaise Head Manager L’Oréal Luxe West Africa et basée à Lagos.

Défendant les droits des femmes, elle s’est fermement opposée à ce que Benjamin Nwall, qualifié de « Prédateur sexuel », soit à l’affiche d’un webinaire sur l’entrepreneuriat féminin. Dans un post cinglant sur son compte Instagram, elle n’a pas caché sa colère :

« Vous aimez donner du fil à retordre aux gens ! À l’heure où je suis censée célébrer l’International Lipstick Day ainsi que déployer les opérations mises en place par mes marques afin de magnifier la beauté́ de la femme en ce jour, je dois m’occuper de dénoncer ce qui initialement apparaissait comme un choix “accidentel” de communication. En effet hier, je tombe sur une affiche proposant une Masterclass intitulée “UBA LADIES” afin de parler de L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ.

À ma grande surprise, un homme à l’affiche : BENJAMIN NWALL. Fort amusée et pensant que je ne poste qu’un nombrilisme patriarcal dans le milieu professionnel, je suis soudainement assaillie de messages dénonciateurs des procédés et vices présumés de votre hôte… ou devrais-je dire prédateur sexuel publiquement réputé… S’il est vrai que chacun son domaine de compétence, j’ai cependant quelques remarques : Je sais que chacun aime positionner son ami quelque part pour le “MANGEMENT” comme on dit au pays MAIS : n’y avait-il aucune FEMME CHEF D’ENTREPRISE qui puisse prendre ce pôle ?

De plus, quel est ce MANQUE DE DISCERNEMENT que de mettre un homme précédemment limogé pour causes supposées de harcèlements sexuels à la tête d’un atelier pour femmes ? Enfin, une entité́ comme la vôtre gagnerait à ne pas s’associer à de tels profils honteux et compromettants ! Vous avez bien trop à perdre en cautionnant cela ! Par conséquent, je vous saurai gré́ de bien vouloir retirer BENJAMIN NWALL de votre programme au nom du réel intérêt que vous portez aux Chefs d’entreprises (ou femmes qui se lancent). Dans ce même ordre de considération, si aucun changement n’est effectué́, j’invite les femmes qui souhaitent se lancer à ne pas se rendre à cette Masterclass sur Zoom. C’est une chose d’être peu considérée, ça en est une autre de choisir de ne pas l’être ! À BON ENTENDEUR ! ».

Un coup de gueule salué par la communauté féminine qui a rapidement porté ses fruits Wanda People. En effet, la Banque UBA, disant « avoir compris », a rectifié le tir en désignant une remplaçante à Benjamin Nwall : Viviane Tago, consultante, formatrice et coach d’entreprise, Directrice Générale du Cabinet DTOCHS Group Cameroun.

Le harcèlement des femmes au travail continue d’émailler bon nombre d’entreprises camerounaises. Il apparaît essentiel que cette pratique soit dénoncée par celles qui le subissent au quotidien, afin que soient épinglés et mis au banc de la société ceux qui le pratiquent.

On peut donc également saluer la célérité d’UBA dans sa réaction face à la montée de la polémique, tout en regrettant le fait que l’entreprise de Benjamin Nwall sponsorise toujours le webinaire, le logo de Bliss apparaissant toujours sur le visuel de la Masterclass. Reste à savoir ce qu’il adviendra de lui vu toutes les accusations dont il fait déjà l’objet.