Enfants tués par un camion fou à Yoff : Le conducteur condamné à payer une amende de… 56 000 francs !

C’est la consternation suite au verdict rendu à l’issue du procès concernant l’affaire du camion sans frein qui a mortellement fauché deux enfants et un marchand ambulant à Yoff.
Suite à l’audience qui a eu lieu ce mercredi 29 juillet 2020, la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné le conducteur à une peine de 6 mois de prison ferme et une amende de 56 mille francs CFA pour les chefs de défaut de maîtrise, homicide involontaire et blessures volontaires.

Un camion transportant du béton a dérapé sur environ une distance de 500 m la semaine passée. Il a traîné un taxi et malheureusement arrivé à hauteur du centre aéré de la Bceao, le camion est carrément monté sur le taxi. Dans le véhicule, il y avait des personnes notamment des enfants qui sont morts sur le coup, à l’instar du marchand ambulant qui a été percuté en premier. Il y a également eu 5 blessés graves dont l’un dans un état critique.

 

Ce mercredi 29 juillet 2020, le juge du Tribunal des Flagrants délits de Dakar a condamné le conducteur du camion à passer les 6 prochains mois derrière les barreaux.
En sus, le juge a ordonné la suspension de son permis de conduire pour une durée de 8 mois. Ce, à compter de son élargissement de prison. En effet, le propriétaire du camion, qui a comparu aux côtés du chauffeur, n’a pas échappé au glaive de Dame justice. Le conducteur du camion a, devant le prétoire, expliqué l’origine de l’accident. Selon lui, c’est le compresseur du véhicule qui a éclaté et il a perdu le contrôle.
'' Je ne pouvais plus maitriser le camion parce que j’étais sur un dos d’âne. Je conduisais à une vitesse normale '', a-t-il expliqué.
Il regrette ce qui s’est passé et s’incline devant la mémoire des disparus. Les débats d’audience ont révélé que le conducteur du camion a eu son permis en 2019.

En effet, les mêmes sanctions lui ont été infligées. Ce dernier, considéré pour civilement responsable a, face au juge, reconnu que des défaillances techniques lui ont été signalées sur le véhicule. A l’en croire, lors de la dernière visite, les agents des services des mines lui avaient fait savoir que le camion avait un problème de frein. « Je l’avais réparé avant de le mettre en circulation », soutient-il, tout en indiquant qu’après la réparation, il n’est pas retourné au service des mines parce que le rendez-vous qu’on lui avait donné était loin.

Le parquet avait requis 1 an de prison ferme contre les prévenus. Le maitre des poursuites estime que les dégâts sont énormes car, trois personnes ont perdu la vie. Selon lui, le propriétaire du camion avait connaissance de l’état du véhicule mais, il a fait preuve d’irresponsabilité en remettant le véhicule en route. « Il savait qu’un véhicule qui n’est pas en norme ne doit pas circuler », a soutenu le procureur avant de requérir 1 an ferme. L’avocat de la défense a plaidé la clémence.