Rebondissement dans l’affaire de la dame humiliée sur la toile : Seydi Gassama sur banc des accusés ?
La vidéo de la dame
F.N, accusée à tort de vol, dénudée et malmenée par des individus, a soulevé
une vague d’indignation et la colère des internautes.
Cette affaire a finalement atterri entre les mains de la justice, et les
agresseurs de la victime ont été mis aux arrêts.
Mais pour l’avocat des mis en cause, le Sieur Seydi Gassama, doit également comparaître devant le juge, étant donné que c’est le premier à avoir partagé les images
à l’origine du scandale.
L’affaire de la dame victime d’attouchements de la part d’individus
qui l’ont accusée de vol, continue de faire couler beaucoup d’encre et de
salive.
Après l’interpellation des individus identifiés sur la
vidéo, Ibrahima Diaw, Babacar Ndiaye et Moussa, d’autres personnes impliquées
risqueraient également d’être convoqués dans les prochains jours.
Pour cause, Me Abdinar Ndiaye, qui assure la défense des
trois prévenus a profité du renvoi de l'audience pour faire une plaidoirie à
charge contre le parton de la section Sénégal d'Amnesty International Seydi
Gassama.
En effet, le bâtonnier indique que ce dernier a été le
premier à partager la vidéo sur son compte twitter pour dit -il s'indigner du
traitement inouïe qu' a subi la dame F. ND âgée de 31 ans, domiciliée à Sacré
Cœur, avant de la supprimer sur une demande d'un des proches de la dame.
" Seydi Gassama est le premier fautif dans cette affaire.
Si on était dans un état de droit, Seydi Gassama allait être mis aux arrêts et
traduit en justice pour avoir partagé la vidéo. C'est de lui que je me suis
informé et d'ailleurs tant d'autres personnes, moi qui assure la défense des
prévenus", s'est offusqué Me Ndiaye.
L'avocat ajoute que non seulement la publication ou montage
d'audio ou vidéo, portant atteinte à la vie privée d'autrui, via les Réseaux
sociaux est un délit, mais également poursuivi doublement pour violation du
secret de correspondance et divulgation d'enregistrement sur la base de la loi
de 2016.
Et l'article 363 du code pénal dispose que : "Est puni
d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 500.000 francs à
5.000.000 de francs celui qui, au moyen d’un procédé quelconque, porte
volontairement atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui : en captant,
enregistrant, transmettant ou diffusant, sans le consentement de leur auteur,
des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ; en fixant, enregistrant,
transmettant ou diffusant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une
personne se trouvant dans un lieu privé" , explique Me Ndiaye.
Placés sous mandat de dépôt et envoyés en prison,les auteurs présumés de la vidéo choquante
largement diffusée sur les Réseaux sociaux sur une dame accusée de vol, ne
verront pas leur procès se tenir ce vendredi 24 juillet au tribunal Flagrants
délits de Dakar. En effet, sur demande de la partie civile le procès a été
renvoyé au 30 juillet.