L'UIP blanchit Guillaume Soro et tire à boulets rouge sur le régime de Ouattara : "Il n'y a aucun élément matériel prouvant sa culpabilité. "

Depuis le mardi 28 avril 2020, Guillaume Soro a écopé de 20 ans de prison ferme, d'une amende de 4,5 milliards de francs CFA et une privation de 5 ans de ses droits civiques. Il était jugé pour des faits de "recel de détournement de deniers publics" et "blanchiment d'argent". Malgré cette lourde peine, le député de Ferké maintient sa candidature à la présidentielle d'octobre 2020. L'homme vient de confier une nouvelle mission à ses partisans.


Lors de sa récente réunion en ligne du comité des droits de l’homme, l'UIP a tenu à se prononcer sur les cas des députés ivoiriens, victimes de violations graves de leurs droits fondamentaux depuis décembre 2019.


" Le Comité de l'UIP a conclu qu'il ne semble y avoir aucun élément matériel prouvant leur culpabilité et que les accusations sont basées uniquement sur des déclarations faites lors de conférences de presse ", relève l’institution parlementaire, ajoutant qu’elle est particulièrement préoccupée par l’état de santé de l’honorable Alain Lobognon à qui l’autorisation d’une visite de son médecin personnel aurait été refusée par les autorités pénitentiaires.

Concernant la condamnation Guillaume Soro par la justice ivoirienne, l’UIP reste formelle. " La procédure pénale engagée contre Guillaume Soro est motivée par des considérations politiques ", dénonce l'institution.

Rappelons qu'en décembre dernier, un mandat d'arrêt international a été émis contre Guillaume Soro pour tentative de coup d'Etat et détournement de deniers publics. Depuis lors, l'ex-président de l'Assemblée nationale vit en exil forcé en France et 18 de ses proches ont été arrêtés.

Contraint à l’exil depuis décembre 2019, le député de Ferkessédougou est également poursuivi pour tentative de "déstabilisation" en dépit de l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, en date du 22 avril dernier, ordonnant à l'Etat ivoirien l’arrêt des procédures engagées contre lui et 18 de ses proches.