Peine de mort / Bafia : Un jeune homme condamné à être fusillé sur la place publique ! Une ONG dénonce un procès bâclé et arbitraire !
Le jeune Martial
Yannick Edoua est actuellement dans le couloir de la mort dans la prison de
Bafia.
En effet, il a été condamné à la peine de mort par fusillade sur la place
publique, à l'issue d'un procès qui a été clôturé le 5 février dernier, alors
que la plaignante dame Raïssa Limoue a désisté depuis de son action.
Dans le cadre de cette affaire, Jean Fogno, le secrétaire exécutif permanent de
l'ONG Mandela Center International, a lancé un appel afin que le verdict soit
reconsidéré.
C'est le président du Tribunal de grande Instance du Mbam et
Inoubou, à Bafia, qui a prononcé cette lourde sentence le 5 février 2020.
Le dénommé Martial Yannick Edoua, a été condamné à la peine de mort et devra être
exécuté sur la place publique.
A cette peine sont assortis des dépens liquidés à la somme de 75 650 FCFA.
Pour le Secrétaire de Mandela Center International, ces audiences ont été ??bâclées et expéditives??.
En effet, à en croire l?ONG, '' Martial Yannick Edoua, en sa qualité de délinquant primaire, n'a pas eu
droit à un procès équitable.
Lequel consacre la prééminence du droit dans une société démocratique et est
garanti à la fois, par des textes conventionnels.
Ainsi que par un ensemble de principes directeurs édictés sous l'égide de
l?ONU. Notamment les principes fondamentaux relatifs à l'indépendance de la
magistrature de 1985. Les principes de base relatifs au rôle du barreau de
1990...ainsi que plusieurs centaines de jurisprudences constantes sur les droits
de l'homme de par le monde.''
Notons qu'au Cameroun, le Code pénal adopté en 2016 maintient la peine de mort en ses articles 22 et 23. Il prévoit par ailleurs la peine capitale pour plus d'une vingtaine d'infractions. Selon les dernières statistiques collectées auprès des 79 prisons camerounaises, environ 400 détenus se trouvent sur le couloir de la mort. Soit plus d'une centaine pour des infractions liées au terrorisme condamnées à mort à la suite de procès iniques. La plupart de ces sentences sont basés sur des aveux extorqués sous la torture ou la contrainte.
Affaire à suivre...