Coronavirus / Aéroport de Douala : Quand les chinois débarquent par vagues sans être testés ni mis en isolement !

La Chine a été l’épicentre de l’essor du Coronavirus, cette pandémie qui fait actuellement des ravages dans le monde, et notamment au Cameroun où 11 cas ont été confirmés.
Sans verser dans la stigmatisation, les originaires du pays de Xi Ping deviennent ainsi de potentiels porteurs du virus, et au même titre que tous les étrangers, doivent subir un test de dépistage au Covid-19 avant de se meler aux autochtones.
A l’heure actuelle, les journalistes sont interdits d’accès à l’aéroport.
Mais nos confrères du journal Le Jour se sont incrustés, et ont mené l’enquête pour s’enquérir de la situation et vérifier si les règles de prévention préconisées par le gouvernement ont été respectées.
Leur conclusion n’est malheureusement pas pour rassurer l’opinion publique.
Voici le compte rendu de leur excursion à l’Aéroport International de Douala.

‘' Les journalistes ne sont pas toujours les bienvenus dans cette institution, surtout s’ils s’intéressent aux conditions sanitaires observées pour les arrivées des voyageurs.

 Dans un bureau de l’autorité aéronautique ouvert à l’entrée du parking des véhicules d’accompagnateurs, les visiteurs doivent demander l’accès à l’aéroport. La dame visiblement chef de ce bureau, demande de se référer à la note collée à sa fenêtre. Il y est inscrit le message suivant :

« les demandes de badges pour accéder à l’aéroport international de Douala doivent être effectuées au minimum 72 heures avant l’événement… ». Ce sera une erreur de décliner mon identité : journaliste au quotidien Le jour. Pas de négociation possible, si ma hiérarchie n’appelle pas la leur. Un petit tour suffit pour détourner l’attention et me retrouver au bureau du commissaire divisionnaire, commandant de la police en service ici, pour une demande express.

« Le Commissaire est sorti, et je ne sais pas à quelle heure il sera de retour. Allez faire un tour, si vous voulez, et revenez après », me lance l’inspecteur qui occupe le secrétariat. Mais avant, une autre dame commissaire que j’ai approchée m’avait déjà prévenu : « vous ne pouvez pas venir travailler ici ». Et pourtant… 

Sur le tableau électronique où défilent heures de départs et arrivées de vols, on peut bien voir que des personnes arrivent d’Adis-Abeba, du vol ET905 de la compagnie Ethiopian Airways. Ils sont nombreux à porter des masques sur le nez, et aucun effort à faire pour remarquer qu’il y a plein d’Asiatiques. Un des passagers, porte même fièrement un tee-shirt où il est inscrit en gros caractères « CHINE ». Tous nos efforts pour lui arracher un mot ont été vains. Cinq autres débarquent et échangent un peu avec lui avant de se précipiter dans le parking où est garée une voiture de marque Toyota, un pick-up double cabine immatriculé CE 910 JH. Deux Camerounais et un Chinois attendent au bord de la voiture au moteur ronflant. Le Chinois n’est pas très tendre au téléphone avec son interlocuteur, et hausse le ton.

Quelques civilités d’accueil, et nos cinq Chinois s’engouffrent dans le pick-up qui démarre en trombe à 13 heures et 33 minutes, sous les yeux d’une foule médusée. Notre étonnement et celui de certains Camerounais venus attendre leurs parents est battu en brèche par un porteur : « Qu’est-ce qui est étonnant là ? Depuis qu’on a déclaré le corona virus, tous les vols qui atterrissent ici sont pleins de ces gens. Il y a au moins 10 Chinois dans chaque vol, nous en sommes habitués ». Même si tous les policiers de l’aéroport ont en plus de leurs belles tenues propres, des masques et des gants de protection et qu’on nous affirme que les mesures sanitaires sont respectées dès la descente d’avion, ces entrées multiples de Chinois devraient faire réfléchir sur le vrai état de la maladie dans la ville de Douala. ''


Le Jour