Rescapée d'une attaque à l'acide, Atsede Nguse raconte son histoire et garde son humanité !

Les violences conjugales ne sont certainement pas une nouveauté. La femme a été opprimée, battue et même tuée depuis des années. Seulement, ces violences faites aux femmes connaissent un degré de gravité par zone d'habitation qui dépasse l'entendement. Quelque part en Afrique, spécialement en Ethiopie, les femmes se font agressées et de la plus dure des manières. Atsede Nguse raconte son effroyable histoire d'attaque à l'acide qui détruira son magnifique visage.


La belle jeune femme qu'elle était se verra complètement transformée à cause de l'acide. Attaquée par son mari, Atsede Nguse n'oubliera jamais le jour où ce dernier a failli lui ôter sa vie. Les faits remontent à 2017 lorsqu'elle était déjà séparée de son époux. Ce dernier rempli de colère et de haine est finalement passé à l'acte en lui versant à bout portant de l'acide au visage. Alors qu'elle entend continuer le cours de sa vie, la Atsede croit toujours en l'humanité:  "Il y a plus de bonnes personnes dans le monde que de mauvaises" Déclare-t-elle avant d'ajouter que: "J'ai été touchée par la gentillesse et l'amour que les gens m'ont témoignés après l'incident".


A l'époque des faits, l'acide avait littéralement brûlé tout son corps, malheureusement, elle ne pouvait avoir les soins nécessaires dans un hôpital éthiopien ni ailleurs. Fort heureusement, son histoire a été entendue partout dans le monde, ce qui a fait réagir plusieurs bonnes volontés afin qu'elle puisse se rendre en Thailande pour se soigner. Cet argent ne sera pourtant pas suffisant, ce qui fera qu'elle sera de nouveau soutenue par une autre bonne volonté sensible à son histoire. 

Basée aux Etats-Unis, c'est une femme du nom de Menbere Aklilu qui viendra au secours de la belle Atsede Nguse. "Quand j'ai lu son histoire, je me suis sentie désolée comme tout le monde. Mais quand j'ai su qu'elle était mère, je me suis dit : "Et si mon fils était à la place de son fils ?"Cela m'a vraiment touché." A-t-elle déclaré.


Selon une étude 50 et 75 femmes sont attaquées à l'acide en Éthiopie chaque année. Cela va sans dire que ces chiffres sont bien plus importants que la réalité. Atsede Nguse subissait des sévices dans son mariage depuis le début: "Nos voisins étaient inquiets, et ont dit qu'il pourrait me tuer un jour. Malgré tout, j'ai continué à vivre avec lui pour le bien de mon enfant. Je ne voulais pas qu'il grandisse sans père, comme je l'ai fait". Explique-t-elle. C'est malheureusement, cette décision qui finira par la condamner. C'est finalement en 2015 qu'elle eu le courage de demander le divorce à son mari après avoir été violemment battue jusqu'à perdre plusieurs de ses dents.

Elle quittait alors le domicile conjugale pur rejoindre son village natale, "Après être allée chez Adigrat, ma mère et ma sœur, qui vivait en Arabie Saoudite, m'ont aidée à ouvrir un petit magasin de cosmétiques. Je m'en sortais bien". Avoue-t-elle. C'est en Juin 2017 que son ex-mari reprendra contact avec elle en lui faisant croire qu'il était à l'étranger. "Il agissait comme s'il appelait d'Arabie Saoudite. Mais soudain, j'ai entendu le son d'enfants parlant dans notre langue locale, le tigrinya." Confie-t-elle.

Un mois après, son ex mari vint la trouver dans son village natale mais sans faire signe de sa présence. "Il se cachait [dans les buissons à l'extérieur]. Je l'ai vu s'approcher de moi. Il m'a alors versé quelque chose sur la tête et sur tout le corps", se souvient Mme Atsede. L'acide a commencé à la brûler immédiatement. "J'ai alors crié et appelé à l'aide. Ma mère, mon frère et ma sœur sont arrivés en courant. Mais il s'est échappé dans un véhicule qui l'attendait". S'en suivit alors de graves brûlures au niveau mains, au visage, à la poitrine, aux oreilles et à une de ses jambes pour perdre la vue. Le plus douloureux pour elle fut le moment où son fils découvrait son visage après l'attaque. 

"Après l'attaque, ma famille a amené mon fils me rendre visite. Quand il est entré dans la chambre où j'étais, ils lui ont dit de me saluer en disant : "C'est ta mère". Dit-elle. "Non, ce n'est pas ma mère, ma mère est belle." Répond le petit garçon sous le choc.