Grossesse à risque: Voici ce qu'il faut savoir pour bien agir le moment venu

Certaines situations font que votre grossesse est considérée comme une grossesse à risque élevé. Vous serez probablement suivie par une clinique spécialisée dans les grossesses à risque élevé.

Si vous êtes classée parmi les grossesses à risque, cela ne veut pas dire que les neuf mois à venir vont mal se passer. Ce qui compte ? Surveiller certains facteurs ou pathologies pour anticiper d'éventuels problèmes et choisir une maternité adaptée.


On considère qu'une grossesse est tardive, lorsque la future maman a 38 ans et plus. Si, à cet âge, il est plus difficile de tomber enceinte, la grossesse comporte aussi plus de risques. Les fausses couches du premier trimestre sont plus nombreuses, en comparaison avec celles des femmes plus jeunes.

C'est pourquoi la surveillance de la future maman est essentielle dès les premiers mois de grossesse. La toxémie gravidique, les retards de croissance intra-utérins ou encore le diabète gestationnel sont aussi plus fréquents après l’âge de 38-40 ans. Il faut également savoir que les risques d'accouchement prématuré et de trisomie 21 sont un peu plus importants.

Quelle surveillance pour une grossesse tardive ?

Soyez confiante, les grossesses tardives sont aujourd'hui suivies très rigoureusement et se déroulent bien. Vous aurez des rendez-vous médicaux rapprochés avec la réalisation d'échographies notamment. Ce suivi permet de mettre en place rapidement et efficacement les mesures qui s'imposent.

Le dépistage de la trisomie 21 est systématique chez les femmes de plus de 35 ans. Au premier trimestre, une échographie est pratiquée afin de mesurer la clarté de la nuque fœtale et la longueur cranio-caudale. Un dosage des marqueurs sériques maternels est aussi réalisé.

En cas de résultats anormaux de ces examens, le risque de trisomie 21 est évalué et, si ce risque est élevé, une amniocentèse est réalisée. La pratique de l’amniocentèse est limitée car c'est un examen invasif, avec risque d'infection et de fausse couche.

Connaître les antécédents médicaux pour anticiper les risques

Il faut savoir qu'à partir du quatrième enfant, l'accouchement peut être plus difficile car l'utérus a perdu en tonicité. De même, il est essentiel de connaître les antécédents de la future maman pour mieux anticiper les éventuels risques. En effet, elle peut avoir été victime de plusieurs fausses couches, peut avoir donné naissance à des enfants prématurés ou avoir subi des complications (toxémie gravidique, diabète gestationnel).

Quelle surveillance ? Dans ces derniers cas, la grossesse sera ponctuée d'examens plus approfondis. Il peut y avoir plus d'échographies couplées à un doppler (mesure du flux sanguin dans les vaisseaux). Le rythme cardiaque du bébé sera aussi enregistré régulièrement pour s'assurer du caractère normal de son activité.

Vous êtes enceinte avec une maladie chronique : votre grossesse est considérée à risque

Hypertension, diabète, maladie cardiaque, obésité, sida, herpès, addictions (tabac, drogue, alcool)… Si vous êtes atteinte d'une maladie avant même d'être enceinte, vous serez considérée d'office comme une grossesse à risque.

En effet, chez une femme malade, la survenue d'une grossesse peut poser des problèmes aussi bien pour la santé de la maman que pour le développement du bébé.

Vous attendez des jumeaux

Là encore, vous bénéficierez d’une surveillance renforcée de votre grossesse. Hormis les risques d'avortement, plus fréquents au premier trimestre, il s'agit ici de prévenir les naissances prématurées, une toxémie gravidique ou encore un retard de croissance intra-utérin (faible poids notamment).

Le suivi médical intervient par des séances très rapprochées. Elles peuvent être réalisées au domicile de la future maman, si elle est fatiguée ou alitée. Cette dernière est arrêtée généralement plusieurs semaines avant le début de son congé maternité. Parfois une hospitalisation peut être nécessaire en cas de menace d'accouchement prématuré notamment.

Un suivi rigoureux est essentiel tout au long de la grossesse. Des spécialistes interviennent généralement en binôme avec le gynécologue chargé du suivi (diabétologue, infectiologue…). Il peut y avoir une hospitalisation.

En France, 15 % des grossesses sont classées à risque. Accouchement prématuré, diabète gestationnel, toxoplasmose, incompatibilité fœto-maternelle … Et dans les cas extrêmes, ces risques menacent même la survie de la mère ou du fœtus.